Le monde en 2030 : résultats de l’enquête de l’UNESCO
15 août 2021
Paru le 4 août 2021 Blog
Blog d’Evelyne Para, Représentante de l’IS auprès des Nations Unies à l’UNESCO.
Les résultats de l’enquête intitulée « Le Monde en 2030 » , lancée l’an dernier par l’UNESCO, alimentent la réflexion des Organisations Non Gouvernementales depuis 2021 avec un objectif : que les programmes mis en œuvre répondent aux besoins réels des citoyens du monde pour la décennie à venir.
Des priorités claires ressortent de cette enquête : lutter contre le changement climatique et l’appauvrissement de la biodiversité, réduire la violence et les conflits, lutter contre les discriminations et les inégalités, lutter contre l’insécurité alimentaire et la rareté de l’eau, et l’égalité d’accès au logement et à une éducation de qualité pour tous.
Les répondants au sondage
Les personnes qui ont répondu à l’enquête, majoritairement des femmes, sont convaincues que pour relever les grands défis mondiaux d’aujourd’hui et atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD), l’éducation sous toutes ses facettes est une solution incontournable. L’éducation au développement durable, l’éducation à la promotion de la non-violence, à la tolérance culturelle, aux droits de l’homme et à l’égalité des sexes, mais aussi l’enseignement de l’esprit critique et de la citoyenneté mondiale. Cet apprentissage doit reposer sur une coopération constructive entre tous les acteurs et à tous les niveaux : local, régional et mondial.
Changement climatique et perte de biodiversité
Ce n’est un secret pour personne que notre mode de vie n’est pas durable. Notre planète est confrontée à de multiples crises interconnectées causées par le comportement humain. Nous épuisons les ressources de la planète. Le changement climatique nous affecte ainsi que toutes les espèces, endommageant les écosystèmes et provoquant une dégradation environnementale sans précédent. 2020 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée, les catastrophes naturelles sont de plus en plus fréquentes et violentes (cyclones, inondations ou sécheresse excessive, etc.). La longue liste alarmante met en danger les économies, les moyens de subsistance et la qualité de vie. Elle affecte également de manière disproportionnée les plus vulnérables, exacerbe les inégalités et constitue une menace majeure pour la paix et la sécurité mondiales.
Ceux qui ont répondu à l’enquête se disent confiants dans la science ; ils sont favorables à l’investissement dans des solutions vertes, par exemple grâce à l’utilisation durable de sources d’énergie renouvelables. Ils souhaitent que les risques de catastrophes naturelles soient évalués et mieux gérés. Ils estiment que la complexité de ces questions exige de plus grands progrès dans l’éducation de tous au développement durable, dans la sensibilisation et la formation dès le plus jeune âge, afin de permettre aux sociétés du monde entier de mieux comprendre, atténuer et s’adapter à ces changements avec des effets dramatiques. conséquences.
Éducation au développement durable
L’éducation transformatrice est la solution fiable pour aider à changer notre façon de vivre et de prendre soin de notre planète. Pourtant, tous les apprenants d’aujourd’hui ne disposent pas des outils et des connaissances nécessaires pour agir pour notre planète.
Lors de la Conférence mondiale sur l’éducation au développement durable qui s’est tenue du 17 au 19 mai 2021 à Berlin, en Allemagne, des décideurs politiques, des professionnels des communautés mondiales de l’éducation et du développement durable, des ONG et des représentants de la société civile ont tous rappelé ce besoin pressant.
À cette occasion, l’UNESCO a lancé une campagne, “Apprendre pour notre planète” , appelant les États membres à investir dans l’éducation pour le développement durable, qui est un catalyseur essentiel pour tous les ODD et à commencer à agir en apprenant pour notre planète.
Les autres grands défis
– Violence et conflits : les personnes ayant répondu à l’enquête s’inquiètent de la radicalisation et du terrorisme, du risque de conflit mondial et des armes nucléaires, ainsi que de la violence contre les minorités et les groupes vulnérables, de la montée des discours de haine et du harcèlement en ligne. Quatre personnes sur 10 (38%) disent avoir le sentiment que les tensions interculturelles ou religieuses s’aggravent. La violence à l’égard des femmes et des filles se classe au quatrième rang mondial, mais cette préoccupation occupe la première place dans certaines régions comme l’Amérique latine.
– Discrimination et inégalités : les principales préoccupations portent sur la discrimination à l’égard des femmes et des minorités. Cette discrimination constitue une violation des droits de l’homme, entravant l’égalité d’accès aux opportunités, notamment dans l’éducation, le marché du travail et l’accès aux postes de décision. Des recommandations importantes ont été rappelées dans le Rapport mondial de suivi sur l’éducation de l’UNESCO 2020 intitulé Inclusion et éducation .
– Insécurité alimentaire, pénurie d’eau et de logement : la principale préoccupation ici est de loin le manque d’eau potable, mais les préoccupations portent également sur le manque d’aliments sûrs ou de bonne qualité.
Pour en savoir plus, lire le rapport complet de l’enquête de l’UNESCO « Le monde en 2030 » ICI