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Objectif de développement durable 2 : Faim zéro

28 juillet 2022

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Objectif de développement durable 2 : Faim zéro

Paru le 25 juillet 2022 blog

Liliana Mosca, représentante de l’IS auprès de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), blogue sur les progrès mondiaux vers la réalisation de l’objectif de développement durable 2 : Faim zéro.

“Selon le nouveau rapport ‘ L’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde ‘ (SOFI)*, les personnes souffrant de la faim dans le monde étaient 828 millions en 2021, soit quelque 46 millions de plus depuis 2020 et 150 millions de plus depuis le tout début de la pandémie de Covid-19.

Gilbert F. Houngbo, Président du FIDA, a déclaré : « Ce sont des chiffres déprimants pour l’humanité. Nous continuons à nous éloigner de notre objectif d’éradiquer la faim d’ici 2030. Très probablement, les répercussions de la crise alimentaire mondiale aggraveront encore le chiffre l’année prochaine. Nous avons besoin d’une approche plus déterminée pour éradiquer la faim. Le FIDA est prêt à jouer son rôle en renforçant ses activités et son impact. Nous espérons avoir le soutien de tous ».

Pour David Beasley, directeur exécutif du PAM, « il y a un réel danger que ces chiffres s’aggravent encore dans les mois à venir. Les hausses des prix mondiaux des denrées alimentaires, du carburant et des engrais auxquelles nous assistons, à la suite de la crise en Ukraine, menacent de pousser les pays du monde entier au bord de la famine. Le résultat sera une déstabilisation mondiale, la famine et des migrations massives sans précédent. Nous devons agir aujourd’hui pour éviter cette catastrophe imminente ».

L’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde (SOFI) offre de nouvelles preuves que nous sommes malheureusement loin d’éradiquer la faim, l’insécurité alimentaire et la malnutrition sous toutes ses formes d’ici 2030′ en examinant les mises à jour sur la sécurité alimentaire et l’état de la nutrition à l’échelle mondiale. Le rapport examine ensuite comment les autorités devraient reconsidérer leur subsistance pour l’agriculture afin de réduire les dépenses d’une alimentation saine, en raison des ressources limitées dans de nombreux pays.

Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, rapporte que « chaque année, 11 millions de personnes meurent à cause d’une mauvaise alimentation. La hausse des prix alimentaires ne fera qu’exacerber cette situation. L’OMS soutient les efforts des pays pour améliorer les systèmes alimentaires, que ce soit en taxant les aliments malsains, en subventionnant des choix sains, en protégeant les enfants contre le marketing nocif ou en veillant à ce que les étiquettes nutritionnelles soient claires. Nous devons travailler ensemble pour atteindre les objectifs nutritionnels mondiaux de 2030, lutter contre la faim et la malnutrition et faire de l’alimentation une source de santé pour tous ».

Le rapport a révélé que l’écart entre les sexes en matière d’insécurité alimentaire s’est à nouveau creusé en 2021. Dans le monde, 31,9 % des femmes souffraient d’insécurité alimentaire modérée ou grave, contre 27,6 % des hommes : un écart de plus de 4 points de pourcentage, contre 3 en 2020. On estime que 45 millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent d’émaciation, la forme la plus mortelle de malnutrition, qui augmente jusqu’à 12 fois le risque de décès pendant la petite enfance. En outre, 149 millions d’enfants de moins de cinq ans ont souffert d’un retard de croissance et de développement dû à des carences chroniques en nutriments essentiels dans leur alimentation, contre 39 millions d’enfants en surpoids.

Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF, commente : « L’ampleur sans précédent de la crise de la malnutrition appelle également une réponse sans précédent. Nous devons redoubler d’efforts pour garantir que les enfants les plus vulnérables aient accès non seulement à des régimes alimentaires nutritifs, sûrs et abordables, mais également à des services de prévention, de détection et de traitement précoces de la malnutrition. Avec tant de vies d’enfants et leur avenir en jeu, il est maintenant temps de fixer des objectifs encore plus ambitieux pour la nutrition des enfants. Et il n’y a pas de temps à perdre ».

Quel sera l’avenir? Selon le rapport : « En 2030, près de 670 millions de personnes (8 % de la population mondiale) auront encore faim », mais ce n’est que s’il y a une reprise économique mondiale. Et il rappelle qu’il s’agit “d’un chiffre similaire à celui de 2015, lorsque l’objectif d’éradication de la faim, de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition d’ici la fin de cette décennie a été lancé dans le cadre de l’Agenda 2030 pour le développement durable”.

Le rapport souligne qu’il est important de prendre des mesures plus audacieuses pour renforcer la résilience face aux crises futures, c’est-à-dire les conflits, les phénomènes météorologiques extrêmes et les crises économiques, combinés à des inégalités croissantes et que « les gouvernements pourraient faire davantage pour réduire les obstacles au commerce des aliments nutritifs, tels que les fruits, légumes et légumineuses » et continuent leur soutien mondial au secteur de l’alimentation et de l’agriculture.

Pour plus d’informations sur la position de SI sur l’objectif de développement durable 2 : Faim Zéro, lisez notre  prise de position sur la sécurité alimentaire .

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