Divorce pour manquement au devoir conjugal : le point de vue du Soroptimist International France
27 janvier 2025
La récente condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) dans une affaire de divorce pour “manquement au devoir conjugal” interpelle le Soroptimist International France en tant que défenseurs des droits humains, de l’égalité des genres et de la dignité individuelle.
Cette affaire révèle à quel point certaines notions héritées d’un passé patriarcal continuent d’influencer nos institutions et nos lois.
La notion de “devoir conjugal”, qui réduit les relations intimes à une obligation contractuelle dans le cadre du mariage, est non seulement dépassée, mais aussi en contradiction avec les principes fondamentaux du consentement et de la liberté individuelle. Elle perpétue une vision archaïque du mariage et de la famille, où les droits des femmes, en particulier, sont souvent marginalisés.
En tant que Soroptimist, cette situation nous engage à agir :
1. Pour défendre la liberté et le consentement dans toutes les sphères de la vie privée et publique. Le mariage ne devrait jamais être un espace où l’autonomie et les droits de chacun sont compromis.
2. Pour encourager une révision des lois françaises sur le mariage et la famille. Ces lois doivent refléter les valeurs modernes d’égalité et de respect mutuel.
3. Pour sensibiliser la société à la nécessité de repenser les rôles genrés et les attentes dans le couple. Nous avons le devoir de promouvoir une vision du mariage basée sur l’égalité, le dialogue et la réciprocité.
Cette affaire nous rappelle que le chemin vers l’égalité réelle est semé d’embûches, mais elle est aussi une opportunité d’intensifier notre engagement. Ensemble, continuons à œuvrer pour une société où les droits des femmes et des individus sont pleinement respectés, dans la sphère publique comme privée.
Soroptimistement vôtre